Question Parlementaire
Le renforcement de la Cellule biomonitoring au sein de l’Institut scientifique de service public (ISSeP)
Question orale de Bruno LEFEBVRE
Ministre François Desquesnes
Infrastructures
Commission du 05/11/2024
Monsieur le Ministre, le 1ᵉʳ octobre dernier, notre commission a auditionné l’ISSeP dans le cadre des résultats du biomonitoring PFAS. Nous avons appris que, au sein de l’ISSeP, cinq agents se consacraient au biomonitoring. La directrice de l’ISSeP a avoué que l’équipe était sous pression depuis novembre 2023. Nous avons souligné la nécessité d’avoir un laboratoire scientifique de service public performant et, dès lors, l’indispensable renforcement de l’équipe Biomonitoring au sein de la structure, d’autant plus que d’autres biomonitorings pointent à l’horizon. Vous vous êtes montré favorable à l’idée, sans toutefois avoir eu l’occasion d’en parler au sein du Gouvernement. Vous avez déclaré : « La réallocation de moyens à l’ISSeP par rapport à une cellule sans doute sous-staffée pendant une crise sanitaire n’a pas encore été discutée fondamentalement – on parle bien de ressources humaines avec l’ISSeP –, mais il y a une réflexion à avoir sur la possibilité de mobiliser des ressources humaines au sein de l’ISSeP qui pourraient venir renforcer cette cellule ». Lors de la conférence de presse à l’issue du conclave budgétaire, vous n’avez pas évoqué ce renforcement de l’ISSeP en termes de ressources humaines. Je voudrais savoir si ce point a été abordé lors du conclave.
Avez-vous pu avoir gain de cause auprès de vos collègues du Gouvernement ? La cellule Biomonitoring au sein de l’ISSeP va-t-elle être renforcée ?
Monsieur le Ministre, vous comprendrez que je suis un peu dubitatif à la suite de votre réponse. Lors de la commission du 1ᵉʳ octobre dernier, vous sembliez être d’accord sur le principe qu’il fallait renforcer cette équipe. Je pense que personne n’a remis en cause le travail de l’équipe mis à rude épreuve depuis novembre 2023. Aujourd’hui, vous nous dites qu’ils considèrent eux-mêmes qu’ils ont besoin de ressources supplémentaires et que le travail est derrière eux. Je ne partage pas votre avis, et on l’a déjà évoqué à plusieurs reprises dans cette commission, car le travail en ce qui concerne le biomonitoring des PFAS est loin d’être derrière nous et il va encore continuer longtemps. Il faut pouvoir rassurer la population pendant de longues années pour s’assurer que cet empoisonnement n’aura pas de conséquences dramatiques sur celle-ci dans 10 ou 15 ans. Le travail est donc loin d’être terminé. On a toute une série de sujets sur lesquels on reviendra, comme le fonds qui doit être mis en œuvre et que l’on a déjà évoqué à plusieurs reprises. J’espère que, lors des travaux que vous allez avoir dans les prochaines semaines, vous y reviendrez et vous arriverez à convaincre vos collègues du Gouvernement que des moyens supplémentaires doivent être octroyés à cette structure.
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